Retour sur la journée des profesionnel.les et élu.es de l’animation 02 février

Regards croisés: les enjeux des métiers de l’animation 

Objectif des tables rondes: réunir les différents bassins de vie autour des problématiques communes qui ont été évoquées par zones: 

  • La continuité éducative
  • Le recrutement : suivi  et fidélisation des volontaires
  • La place des familles
  • La mise en réseau des ressources
  • L’animation professionnelle: formation et valorisation

 

1-Continuité éducative

Définition 

  • entre tous les acteurs éducatifs (professionnels, élus,familles).
  • Elle doit permettre la progression
  • Favoriser l’émancipation (pas besoin de connaître tout de l’enfant…)
  • Éloge de la continuité éducative (mais pour qui? pourquoi?…)
  • Importance du temps
  • Importance de la volonté de l’éducation formelle et informelle de travailler ensemble (notion de partenariat).
  • Quelle est la limite de la continuité? 
  • C’est finalement l’enfant qui voit et qui vit la continuité éducative mise en place par les acteurs éducatifs.
  • La continuité implique de savoir si l’échange d’informations est utile pour l’enfant.
  • C’est finalement placer l’enfant (et non l’élève) au milieu et les acteurs autours
  • C’est aussi un projet politique avant tout.
  • Question de continuité et discontinuité?
  • Fil rouge autour de l’enfant…
  • Projet Idéaliste difficile à mettre en place
  • La continuité de se construire, dans la relation et la confiance
  • Bcp de discussion autour de école/Accueil de loisirs mais peut avec les familles.

 

Les leviers aux bonnes pratiques

  • la communication (comme enjeu et comme outil)
  • Renforcement du lien entre les différents partenaires
  • construire des outils qui permettent de favoriser la continuité…
  • Complémentarité des acteurs
  • Nécessité de permanence…
  • Besoin d’une personne qui coordonne cette continuité éducative
  • La recherche d’objectifs communs, sans utiliser la même méthode.
  • Cela  peut permettre de repérer différentes problématiques du public.
  • Complémentarité dans les projets…
  • Mise en place d’une “guidance”( lien entre les différents acteurs)
  • L’importance de la professionnalisation du métier d’animateur ( temps et formation)
  • Animateurs intervenant sur plusieurs temps, que les enfants voient toute la journée
  • lancement de petit projet pour créer de la confiance et de l’interconnaissance entre les différents acteurs…
  • L’importance de la place des familles dans les dispositifs …
  • Notion de “cité éducative” (label sur un territoire) qui vise à travailler la complémentarité des acteurs dans la construction du temps de l’enfant.
  • Certains dispositifs ont favorisé des liens avec l’Education Nationale (TAP, Plan mercredi…)
  • Mise en place d’un PEL/PEDT (volonté politique incitative municipale ou interco)

 

Les freins aux bonnes pratiques

  • Une mauvaise communication est souvent un frein à la continuité (problème de temps?)
  • Difficulté à travailler avec les équipes enseignantes
  • Problématique de découpage des compétences des temps (périscolaire, extra…)
  • Les pratiques éducatives sont parfois différentes, il ne faut pas le mettre de coté, il faut en parler et en échanger.
  • Moyen humain de plus en plus contraint, pour les mêmes ambitions
  • Plus de lien après 16 ans, car plus le lien avec l’éducation nationale…
  • Importance de concerner les particularités et les connaissances de chacun.
  • Multiplicité de mesure et de dispositifs qui freinent parfois la continuité
  • Le manque de continuité est souvent un frein à l’accueil d’enfants à besoin spécifique

Les besoins et les perspectives 

  • Est-ce bien utile? 
  • Nécessaire de définir la notion de continuité éducative?
  • Problématique de reconnaissance des métiers de l’animation… 
  • La stabilité est un plus si l’équipe en place fonctionne bien ensemble, et c’est un frein quand l’équipe ne travaille pas ensemble.
  • Projet “Ecole faisons la ensemble”

 

2-formation volontaire

Les leviers aux bonnes pratiques

  • Accompagnement des jeunes (repérage) et aide au financement pour certains jeunes dont les familles ne peuvent supporter le coût; En contrepartie,  engagement moral  pour faire un stage pratique avec la structure. 
  • On remarque que les jeunes du territoire ayant fréquenté les ACM sont des jeunes potentiellement engagés par la suite pour passer le BAFA. 
  • L’importance de mettre en place un tutorat de qualité sur le stage BAFA pratique: l’intérêt d’un suivi accompagné ( avec des outils et une trace écrite )  pendant le stage: valorisation des compétences sur le CV par exemple. Accompagnement indispensable. Sensibiliser à l’intérêt collectif et citoyen pour valoriser  l’engagement des jeunes .
  • Valoriser, mettre en lumière l’engagement et les compétences/ connaissances acquises lors des stages  ( par exemple, prendre le temps d’aider le.la jeune à refaire son CV ou au moins l’aider à définir les compétences et connaissances acquises. 

 

Les freins aux bonnes Pratiques

  • La mobilité des jeunes selon le lieu d’habitation 
  • Quelle est la mesure de l’engagement des jeunes aujourd’hui, la durée de l’engagement? 
  • L’éducation populaire se professionnalise , est ce un frein? une opportunité.? 
  • Les propositions de bafa pack par exemple (tout ce qui peut aider les jeunes à faire baisser le coût, les aides de l’état tardent parfois à venir  ) 
  • Est ce que nous directeurs, on ne se repose pas sur les animateurs permanents ? -Mais les jeunes volontaires ont aussi des choses à apporter. Quelle est la place de l’animateur volontaire dans une équipe permanente qui porte le Projet sur une année . 
  • Responsabilité (+ que sur un job d’été autre par ex)
  • Est ce que je gagnerai pas plus en allant bosser chez mac do cet été? 

 

QUID du CEE?  :

  • Les jeunes ne veulent,  ou ne peuvent pas forcément passer le Bafa : “c’est Cher pour seulement 2 ans car je ne vais pas forcément  continuer : 

Est ce que le modèle créé dans les années 80 et tjs valide? Viable? Adapté à notre société? 

  • La durée de “vie “ d’un anim BAFA : 2 ans grand max 3 ans
  • Certains organismes de formations parlent de difficulté à  “remplir” les formations BAFA = Est ce qu’il n’y a pas trop d’offres? 
  • QUID du BAFA à 16 ans: un frein ou un levier? en tous cas, c’est là, comment on s’en empare? Quel accompagnement? 

 

  • Valoriser l’animation volontaire auprès des jeunes qui veulent se professionnaliser vers des métiers de l’éducation ( éduc spé, enseignants..)Cela va leur apporter des compétences nécessaires à leur futur métier.
  • Rémunération CEE: Le CEE permet d’avoir aussi des séjours à des prix attractifs
  • Le fait qu’il y ait davantage de besoins dans d’autres domaines (restauration par exemple) 
  • BAFA le seul job ou tu dois payer ta formation: 

Les parents peuvent être un frein.( formation à payer + contrat CEE contre un été en intérim ne fait pas le poids) 

 

Les besoins et les perspectives 

  • Comment valoriser l’engagement ? = Apporter un plus aux jeunes qui s’engagent. Gagner plus qu’une simple expérience en mettant du sens à ce qu’ils font . 
  • Les jeunes qui entrent en BAFA n’ont pas forcément conscience du côté militantisme de l’engagement ni du fait qu’ils peuvent apporter bcp+ que le côté animation au sens des activités. 
  • Valorisation au niveau national ( et si l’état s’emparait de la question ? et développait des moyens comme il l’a fait pour le SNU et le service civique.  
  • Valorisation du BAFA , APRÈS ( pas seulement une fois qu’il a le BAFA) = formation continue, accompagnement des jeunes vers leur carrière.
  •  Le Système n’est plus adapté: repenser le BAFA au niveau national 
  • L’importance de “faire prendre conscience” aux stagiaires BAFA de leurs rôles éducatifs 
  • Les aides devraient être financées par l’État directement via les associations éduc pop. et non données au jeunes à la fin du parcours ( car il doivent avancer et ça peut être compliqué) 

FIDÉLISATION de nos volontaires  par des temps conviviaux et échanges de pratiques 

 

Pourquoi ne pas différencier l’animateur  pro de l’animateur volontaire en renommant l’un des deux différemment ? 

3-animation professionnelle : formation et valorisation

 

Les leviers aux bonnes pratiques

La formation apporte une plus value pour la structure, elle permet une reconnaissance des professionnels par les élus et les familles. En cela, elle participe à la reconnaissance du métier. De plus, elle permet de constituer une équipe au service du projet. 

La formation professionnelle amène la réflexion, la prise de recul du formé notamment de part l’alternance. Il est important que ce le départ en formation s’appuie sur une volonté des salariés et ne soit pas imposée. 

En parallèle, si la formation fait partie du projet des ‘organisateurs, elle aura davantage d’impacts: il faut se sentir bien dans son cadre de travail et soutenu dans sa formation pour bien réinvestir les contenus.

La formation tout au long de la vie est essentielle: elle permet la remise en question des acquis. L’accès à cette offre doit être facilité, dans le département l’offre est importante pour les animateurs, moins pour profils directeurs ou coordinateurs de projet. 

De plus en plus d’aides au départ en formation sous forme de contrat: professionnalisation, apprentissage facilitent l’accès à  la formation professionnelle.  Cependant, on peut s’inquiéter sur les suites données (quels moyens pour embaucher sans aide après la formation)? 

De plus, certains stagiaires découvrent le métier pendant les formations, il faudrait développer les préqualifications pour éviter l’entrée les erreurs d’orientation. 

Pour la structure: il faut  savoir repérer les “vocations » et mieux les accompagner vers une formation. 

Formation initiale : Bac Pro Animation, DUT Carrières Sociales, Universitaire: quelle équivalence? quel accès? l’animation, certes, mais laquelle? Quelle implication de l’éducation populaire dans ces formations? Comment intégrer ces profils dans nos structures? Il faut que le secteur s’ouvre sur ces nouvelles approches. 

 

Les freins aux bonnes pratiques

Une confusion existe autour du BAFD / BPJEPS. Quelle reconnaissance pour le BAFD? Malgré son renouvellement tous les 5 ans et sa réponse aux obligations réglementaires pour les petites structures, il ne doit pas remplacer l’accès à une formation professionnelle. 

Une problématique demeure autour des moyens financiers et humains (RH): le coût de la formation, mais aussi les moyens nécessaires au remplacement, au tutorat et à l’accompagnement des stagiaires… Cette problématique a plusieurs aspects: les moyens à mettre à disposition dans le quotidien des structures notamment pour les formations BP, CP mais aussi pour les coordonnateurs ou directeurs de structures: qui peut tutorer un DE ou un DES lorsque l’on est déjà le plus qualifié de sa structure? 

De plus, les structures peuvent manquer de moyens pour financer l’embauche d’un animateur ayant une formation professionnelle (ex: CPJEPS, BPJEPS, …). Peu d’embauche d’animateur à temps plein, et il est difficile de s’autofinancer les formations.

La VAE reste compliquée et l’offre d’accompagnement n’est pas suffisante. Elle paraît apporter moins qu’une formation et demande un gros investissement personnel (pas de temps dédié pour). 

Parfois, la qualité des formations dispensée et celle du tutorat questionnent. A vouloir une professionnalisation “à tout prix” certains relèvent une baisse de la qualité des formations et une mauvaise orientation des stagiaires (par les missions locales, pôle emploi…) renforcée par le fait que le BPJEPS ne nécessite plus d’expérience préalable. 

Pas de reconnaissance du diplôme dans la grille de la fonction publique. 

Le débat reste d’actualité sur le “danger de la professionnalisation” qui peut impacter l’engagement. Problématique étymologique: animation = engagement? Faut-il donner un titre différent aux professionnels de l’animation?

La profession a trop d’attendus par rapport à la rémunération et au manque de reconnaissance: le métier n’attire plus.

 

Les besoins et les perspectives 

Il faut repenser les postes, les champs d’intervention, les métiers…pour construire les temps plein. La passion ne suffit plus dans le contexte social actuel. L’animation à vocation éducative est difficile, pas toujours accessible. 

Politique : les élus doivent être convaincus de la réalité du métier pour donner les moyens. 

Il faut mieux et plus communiquer sur la plus value des formations professionnelle et sur les enjeux de l’emploi. 

Il faut faciliter l’accès à la VAE: une plus grande offre d’accompagnement des organismes de formations, simplifier les passerelles et travailler avec les OPCO et les employeurs pour dégager du temps permettant de travailler la VAE sur du temps de travail. 

La formation doit essayer de mieux s’adapter au réalités de terrain. 

Il faut densifier l’offre de formation continue/modulaire et exiger des renouvellements y compris dans la formation professionnelle. 

La réglementation doit évoluer pour les structures permanentes en imposant une formation professionnelle (et sa réactualisation) à ses directeurs. 

Il faut favoriser la mobilité professionnelle afin de renforcer (et valoriser) la polyvalence, les transferts de compétences… 

Il faut travailler pour une meilleure identification des personnes/organisations ressources dans le domaine de la formation professionnelles. 

Nous devons questionner les définitions des missions/titres/statuts animateur/éducateur. 

La formation professionnelle doit permettre d’affirmer un engagement et de donner du sens au métier.

 

4-La place des familles 

La première chose à faire est de se réinterroger sur nos pratiques: quelle place veut-on vraiment laisser aux familles? Comment inclure leurs compétences? Comment un professionnel laisse la place à un non professionnel,  car cela signifie quitter sa zone de confort. En bref, passer outre les représentations qu’on peut avoir.

Ces questions doivent se travailler en équipe, émaner d’une volonté politique de la structure et être traitées dans le projet pédagogique dont les équipes sont garantes vis à vis de l’organisateur et des familles elles-mêmes:

 

Les leviers aux bonnes pratiques:

  • Impliquer les familles dans les instances de réflexion et de décision de la structure: Travailler l’accueil en équipe/ mettre en place des commissions familles/ commissions enfance/ impliquer les familles dans les CA/Créer du lien en parlant du Projet pédagogique : les associer à la réflexion.
  • le projet: un prétexte et impliquer les familles: Mettre en place des actions ponctuelles (jeux de société/ café  parents), solliciter les familles sur des projets précis, vecteurs d’amélioration des qualités d’accueil afin que les parents se sentent concernés et trouvent de l’intérêt à participer (ex: réfection de la cour).
  • Développer de nouveaux canaux de communication, créer des outils d’échange et d’information adaptés. Adapter les supports, notre langage pour permettre la compréhension,  l’échange et l’implication: le portail familles/prendre du temps et écouter lors des arrivées et départs des enfants: organisation et aménagement/Pour les locaux de jeunes, réunions d’infos sinon on ne voit pas les parents.
  • Prendre en compte les besoins des familles: importance du primo accueil: rassurer et gagner la confiance des familles/ faire de l’enfant le cœur des échanges (comment accompagner le parent dans son rôle?)/ prendre en compte leur disponibilité (favoriser les évaluations écrites, par exemple, afin de leur laisser le temps chez eux, de consulter cela tranquillement): développer les temps d’accueil du soir, car en principe, familles plus disponibles).

 

Les freins aux bonnes pratiques

De nombreux freins aux bonnes pratiques en terme d’accueil des familles ont été repérés par les structures avec notamment trois portes d’entrées majeures:

  • La question du temps: disponibilités et temporalités différentes des familles et des animateurs pour un vrai “accueil”
    • Des Familles à 1000 à l’heure. On est de plus en plus sur du mode de garde. Consumérisme prégnant dans certaines structures.  Volonté de plannings, attentes de prestations…Comment changer cela mais de façon pas trop abrupte pour ne pas bousculer les familles?
    • Au 1er abord, relation administrative et financière, donc après les échanges sont parfois parfois plus compliqués.
    • Constat encore plus prégnant sur les locaux de jeunes même si nuances en fonction de l’environnement rural/urbain.

 

  • La pandémie liée au Covid 19 revient souvent: les protocoles sanitaires ont exclu les familles des locaux, de plus pour certains animateurs, le covid était une aubaine pour ne plus avoir à accueillir les familles. Les directeurs relancent ces dynamiques d’accueil mais les équipes sont parfois frileuses et les familles aussi. Cela prend du temps.

 

  • La posture des équipes: 
    • Le turn-over des équipes et ou la multitude d’intervenants, notamment sur les temps périscolaires, ce qui ne favorise pas la compréhension du rôle de chacun, ni la transmission d’informations. Les familles s’y “perdent” un peu.
    • L’usure de certains directeurs qui ont l’impression de traîter de ce sujet continuellement avec les équipes: baissent un peu les bras
    • La peur des familles, notamment par les jeunes équipes: représentations

 

Les besoins et les perspectives 

  • Impliquer davantage les familles.
  • La formation sur ces questions d’accueil des familles pour surmonter cette peur des équipes. Développer ces aspects sur la formation volontaire et/ou la formation pro.
  • Mettre en place des outils de communication avec les familles/monter des expérimentations.

 

5-La mise en réseau des ressources 

 

Les leviers aux bonnes pratiques

  • Continuité éducative 

Réunions par thématiques avec les associations en lien avec le PEDT, il y a 3 Comités Techniques par an par thématique dans une collectivité.

Réunions tous les 15 jours en interne avec les responsables enfance, jeunesse, affaires scolaires et sports dans une collectivité.

Rencontre régulière avec IEN de circonscription, les directions d’écoles, la directrice éducation participent aux conseils d’écoles.

Projet de végétalisation des cours d’écoles.

Une continuité qui n’est pas seulement sur les équipements entre l’accueil de loisirs, l’accueil de loisirs périscolaire, les écoles, la culture et le sport.

Une Structure Information Jeunesse (SIJ) intervient auprès de deux lycées dont un en partenariat avec des projets communs.

Un travail de fond sur “Vie affective et sexuelle” en partenariat avec deux collèges, les interventions sont sur les 4 niveaux de la 6ème à la 3ème sur les heures de SVT, l’équipe d’animation a élaboré une progression pédagogique sur tous les niveaux.

Les PEDT lorsqu’il y avait 4,5 jours d’école étaient une ressource importante.

 

  • Réseaux et partenariats

Nécessité du réseau de travailler la question de la force du réseau.

L’importance de multiplier les réseaux car c’est une force de travailler en réseau.

Le réseau des MJC et des centres d’animation est une force en termes de plusieurs ressources.

Le réseau Promeneurs du Net (PdN) est une ressource car il y a des personnes qui travaillent dans d’autres structures que les ACM.

Partenariats nombreux mis en place au sein d’une collectivité ou une association.

Maison des ados est un réseau de professionnel-le-s de l’éducation spécialisé et de santé.

Financement des réseaux ACM et territoires.

Relations internationales culturelles.

Réseau dans le quartier pour monter des projets communs.

La Charte Accueil Réussi est une ressource importante.

 

  • Formations 

Les formations continues dans les ACM proposées par le SDJES, et le CNFPT pour le management.

Les formations Jeunesse & Sports (DDCS et SDJES) permettent de rompre l’isolement.

 

  • Groupe Jeunesses et public ados

L’importance du groupe “Jeunesses” qui permet d’échanger et de rompre l’isolement. Le thème de chaque séance est choisi par les personnes présentes et il y a déplacements dans tout le Calvados, un local ados nous accueille, aussi les dates sont choisies ensemble.On se sent intégré et pris en considération sur nos réalités de terrain.

Rencontres entre locaux ados pour des animations car l’animateur-trice est souvent seul-e dans son local.

Démarche de projet : partir des jeunes et faire faire les jeunes.

Accueillir des jeunes en service civique.

 

  • ACM 

Échanges de pratiques. 

Échanges territorialisés avec des structures locales pour partager.

Rencontres inter-communes, inter-structures. 

Communiquer entre structures : le bouche à oreilles entre professionnel-le-s.

Intégrer du temps de préparation pour les équipes d’animation, il n’y a pas que les temps avec l’enfant. Les temps de préparation permettent aux animateur-trice-s de se professionnaliser.

Proximité et travailler en confiance. 

Avoir accès aux équipements sportifs et culturels.

Mutualisation des besoins comme le car pour les sorties. Mutualiser les moyens, les ressources.

Les offres de loisirs de proximité dans les structures.

La place des parents dans les structures.

 

Les freins aux bonnes pratiques

 

Plus de pédagogie dans le pourquoi des actions des équipes d’animation.

Directrice du service en déconnection car les responsables se voient et la directrice suit de loin.

Trouver le bon interlocuteur à nos interrogations.

Libérer les animateur-trice-s pour aller en formation tout en respectant les taux d’encadrement et de qualification.

Au début, une collaboration difficile avec les équipes enseignantes car il fallait montrer patte blanche mais pas de leur côté.

Le temps pour se détacher et participer aux événements en tant que directrice et directeur.

Mettre en place un partenariat est long.

Manque de temps pour mettre en place des temps de réflexions.

Manque de budget pour libérer du temps pour les formations, pour payer des temps de préparation aux équipes d’animation.

L’isolement peut amener à être en difficulté et se replier sur soi.

Les projets avec les établissements scolaires dépendent des individualités des personnes pour les projets en commun. 

Certain-e-s animateur-trice n’ont pas envie d’aller se former car ils-elles ne trouvent pas l’intérêt et/ou ils-elles n’ont pas l’habitude de regarder ou de voir des propositions de formations qui les concernent.

La mobilité des animateur-trice-s est un frein pour le recrutement ou pour des projets.

Beaucoup d’associations sur un même secteur, il est difficile de toutes les identifier et de travailler avec elles, il y a un manque de communication.

Les dispositifs et les appels à projets (AAP) sont peu efficients, beaucoup de tuyaux d’orgues, beaucoup de dispositifs dans les politiques publiques, les conséquences sont de limiter voire de stopper les initiatives locales. Dans les AAP, il faut rentrer dans les cases sans la prise en compte du projet associatif.

Manque de mixité pour les enfants car les structures restent entre soi ou dans la commune. Peu de mixité dans les séjours.

 

Les besoins et les perspectives 

Les formations sont faites pour monter en compétences. Il est intéressant de dépasser le niveau de l’initiation pour se qualifier.

Les demandes de formations sont : 

  • approfondir la connaissance du public des enfants de 3 à 11 ans,
  • avoir des connaissances et des pratiques sur le théâtre,
  • apprendre à se servir de la vidéo pour monter des projets avec les enfants,
  • échanger régulièrement autour de cafés pédagogiques,
  • rencontrer les espaces de tiers lieux qui ne sont pas des ACM ni du sport ni de la culture. Il existe des tiers-lieux que l’on ne connaît pas. C’est dynamique un tiers lieux. 

Une revendication : 

  • Améliorer les conditions de travail des animateur-trice-s notamment en modifiant la convention collective de l’animation.

 

Et Philippe Meirieu il en pense quoi?

 

 

1. L’émancipation mais laquelle ?

L’éducation populaire peut se démarquer d’une dimension néolibérale de l’émancipation qui est de : « donner la possibilité à des dominés de devenir dominants. » Cette définition laisse entendre que grâce à quelques situations privilégiées nous pouvons nous émanciper. La vision de l’éducation populaire cherche à s’attaquer à tous les rapports de domination.

Il est compliqué de s’attaquer aux rapports de domination. On ne vient pas à bout de tous les rapports de domination mais c’est une volonté.

« Possibilité d’échapper à l’enfermement » : enfermement dans un statut social, dans un rôle, dans une étiquette, un passé, un symptôme, une certaine représentation que la société à de nous.

L’émancipation c’est d’échapper à l’enfermement social, familial, culturel et toutes les formes d’enferment sociologique et psychologique. Aujourd’hui nous sommes menacés par le processus d’essentialisation = réduire les gens à une étiquette.

Exemple donné par Mr Meirieu : « J’ai vécu dans le culte du maréchal, je ne suis pas condamné à rester un homme d’extrême droite. »

« Qu’est-ce que tu vas faire, toi, de ce que tu veux faire » « construire son avenir ». Le futur est inéluctable l’avenir c’est nous qui le faisons.

S’éduquer c’est se faire œuvre de soi-même » se faire avec ce que tu décides de faire de ton avenir. Dans la conjoncture idéologique française, ce n’est pas innocent de dire ça.

Les processus d’essentialisation sont générateurs de discriminations.

 

2-La continuité éducative

La continuité éducative elle existe

L’enfant fait son parcours du quotidien (se lève, prend le bus, école…etc.). C’est le même enfant qui va rentrer le soir.

La coéducation est dans la loi de 89. C’est un fait et non une injonction.

Est-ce qu’il faut faire la continuité une vertu suprême ? Est-ce que la discontinuité n’est pas à mettre en avant ?

Trois acteurs partenaires de la coéducation :

Les parents, la famille :

Les parents vont former l’enfant à la capacité d’accepter les frustrations sans avoir le sentiment d’un abandon.

La naissance est d’abord une épreuve (faim, soif, attention…), l’enfant va découvrir qu’il doit parfois attendre dans sa vie. Vous n’aurez pas tout toujours et tout de suite = pulsion primaire.

« Tu peux compter sur nous et je te fais la promesse de ne pas t’abandonner : C’est le nœud de l’éducation familiale »

Education scolaire

« On envoie les enfants pour voir ailleurs ».

Le monde ne se réduit pas à la sphère familiale. L’école a d’autres règles : précision, justesse et rigueur.

Tiers lieu

D’autres lieux : tiers lieu, tous les espaces de rencontres de ses pairs. Expérience de la prise de responsabilité, décision et liberté. Il en subira les conséquences. L’enfant peut choisir dans ce troisième partenaire.

La responsabilité seule est légitime et est la condition de l’accès à la citoyenneté.

C’est trois lieux qui ont chacun leurs spécificités. On peut obéir à chacune de leur règle sans trahir les autres.

Que faut-il pour que l’enfant participe à ces trois expériences sans trahir ? Il faut qu’elles apparaissent comme solidaires dans leur différence. Si elles sont rivales = l’enfant est écartelé, désarticulé.

Il faut apprendre à l’enfant à vivre dans des lieux différents mais doit entendre que tous les adultes font alliance pour lui et sont des alliés.

 

 

3-La famille

Est-ce que nous savons faire dans le patriarcat et dans une société patriarcale ? On remarque l’absence de la représentation des pères dans toutes les instances représentatives des familles.

La problématique est « genrée » !

Dans le système scolaire, toutes les structures de relégation (ex : SEGPA) ont le même pourcentage de filles que de femmes dans les prisons. 95 % sont des garçons. Cela doit nous interroger !

Il y a un chantier sur le rapport entre garçons et filles ! Les capacités de chacun dans le rôle, genre et caractère.

La question des parents ne peut pas être limitée aux dispositifs de communication. Le rapport aux parents nous interroge sur beaucoup de plan !

 

4-Métier de l’animation

Crise dans le recrutement, problème de reconnaissance institutionnel et social. Il est nécessaire de lutter dans le comité de filière. Dans la santé, l’enseignement, santé mentale sont tous en crise de recrutement. Dans tous les pays occidentaux y compris quand ils sont bien payés !

Il y a une crise du sens aussi = en partie liée à un système technocratique qui réduit la part du proprement humain au profit de « divertissement technocratique »

Cela est vrai pour tous les « personnels de l’humain ».

Il nous faut communiquer sur les valeurs d’un métier, d’une branche, d’un métier et pas réduit à une somme de compétences.

Je peux avoir peu de compétences mais m’engager : le moteur c’est le projet.

5-Dernière remarque :

Nous croulons sous les dispositifs ! Plus lisible, C’est la jungle du dispositif, on superpose !

En matière éducative, l’accompagnement ne se résume pas à du dispositif. Derrière tout ça nous avons à penser le sujet, des sujets (qui nous avons en face de nous ?). On peut être parfois découragé : Il faut dépasser le découragement. Avec le face à face pédagogique on peut changer le monde !

Il peut y avoir des lassitudes : elle peut être légitime mais nous n’avons pas le droit d’abandonner le combat ! Des êtres ont besoin de nous !

 

Conférence de Philippe Meirieu :

Présentation du PEL de la commune de Louvigny 2021-2025

Table ronde – Les enjeux des politiques éducatives locales – Témoignage de la commune de Louvigny

Les podscats de radio Toutcaen

 

  • La Synthèse des ateliers par Philippe Meirieu

Intervention de Philippe Meirieu à l’issue de la journée de travail entre professionnel.le.s de l’animation qui s’est tenue le 2 février 2023 à Canopée. L’occasion pour lui de revenir sur les thématiques et enjeux qui ont été soulevés par les professionnel.le.s au cours de leurs échanges : https://radio-toucaen.fr/emission/secteur-de-lanimation-prise-de-parole-de-philippe-meirieu/

 

  • Professionnel.le.s de l’animation : quels enjeux pour le secteur ?

Le Tou’Caen vous propose une restitution de la journée de travail du 2 février, qui s’est tenue à Canopée entre les professionnel.le.s de l’animation du département du Calvados. BAFA, formations professionnelles, valorisation d’expérience, lien avec les familles, continuité éducative : autant de sujets qui ont été abordés au cours de cette journée, et de notre émission !
https://radio-toucaen.fr/emission/professionnel-le-s-de-lanimation-quels-enjeux-pour-le-secteur/

Contact

Réseau Territoires Calvados :

La Ligue de l’enseignement
Nathalie BARBEY
reseau.territoires.14@gmail.com